La rentabilité

La rentabilité pour une entreprise est l’indicateur le plus important pour mesurer sa capacité à rester pérenne.

 

1) Les amortissements

Les amortissements font partie des immobilisations du capital d’une entreprise. Les amortissements sont les dépenses de chaque année en fonction de la vitesse de payement d’un bien (ex: achat de véhicules, de machine de production). Les amortissements se font par année, et sont mesurés en fonction de l’attente de l’entreprise envers le bien (ex: une entreprise achète une machine de production en espérant qu’elle produise durant 5 ans, son amortissement sera donc sur 5 années).

Calcul de l’amortissement : B = coûts d’acquisition HT – valeur résiduelle

La valeur résiduelle est le montant que le bien va avoir à la fin de son utilisation (ex: un véhicule rentabilisé sur 5 ans pourra être repris par la concession d’un montant de 3 000 €).

La date de mise en service du bien sert comme date de départ de l’amortissement, vous ne devez pas prendre en compte le moment à partir duquel le bien à était acheté.

L’amortissement d’un bien peut se faire par 2 méthodes :

– L’amortissement en fonction des avantages économiques;

– L’amortissement linéaire.

      a) L’amortissement en fonction des avantages économiques

L’amortissement en fonction des avantages économiques signifie un achat de bien répartie par année en fonction de ce que rapporte le bien à l’entreprise.

L’amortissement en fonction des avantages économiques se calcule ainsi : A = B x AAA : AGA

A = amortissement annuel

B = base de l’amortissement (coût d’acquisition HT – valeur résiduelle)

AAA = avantage annuel attendu

AGA = avantage global attendu

Il convient de présenter l’amortissement par un tableau. Ici, c’est un véhicule amorti à partir du 01/01/2014 qui est repris par le constructeur automobile 8 ans après l’utilisation pour une valeur de 3 000 € (valeur résiduelle).

 tableau d'amortissement

 

      b) L’amortissement linéaire

L’amortissement linéaire est adapté aussi bien pour l’acquisition de biens neufs que d’occasions. Cette méthode d’amortissement se calcul à la fin de l’exercice comptable tout en déterminant une durée d’utilisation probable (ex: 5 ans pour les véhicules, 10 ans pour les machines de production, 10 ans pour le mobilier).

Le montant de l’amortissement linéaire est égal au montant de la base multipliée par un taux.

Calcul du montant de l’amortissement linéaire : A = B x t

A = montant de l’amortissement (annuité)

B = base de l’amortissement (coût d’achat HT – valeur résiduelle estimée)

t = taux

L’amortissement linéaire répartie de façon égal l’amortissement d’un bien. Cela signifie que le montant des annuités est le même pour une durée d’un an. Cependant, si le bien est acheté durant l’année en cours, il faudra calculer le temps d’utilisation du bien et ainsi en déterminer le montant de l’annuité.

ex: un véhicule est acheté en Novembre 2014 d’une valeur de 15 000 €. L’entreprise prévoit de l’utiliser sur 5 ans et de le revendre 2 000 € après l’utilisation (valeur résiduelle).

calcul de l’annuité de 2014 = (15 000 – 2 000) x 0,20 x (59/360) =  426,11€

0,20 = taux d’amortissement par année (5 ans soit 20 % par an)

59 = nombre de jours d’utilisation avant la fin de l’année

360 = nombre de jours dans l’année

Le taux se calcul donc de la façon suivante : t = 100 / n

exemple : l’entreprise prévoit d’amortir le véhicule sur 5 ans donc t = 100 / 5 = 20 %

exemple de tableau d’amortissement linéaire :

tableau d'amortissement linéaire

 

2) Le seuil de rentabilité

Le seuil de rentabilité représente le niveau d’activité requise pour obtenir un résultat nul, donc aucun bénéfice n’y perte. Généralement, il se calcule par rapport au chiffre d’affaires.

      a) Le marge sur coût variable (MSCV)

La marge sur coût variable représente le chiffre d’affaires moins les coûts variables. Il suffit alors de retirer les charges fixes pour obtenir le résultat de l’exercice.

Calcul de la marge sur coût variable : CA HT – Coûts variables = MSCV

Calcul du résultat : MSCV – Charges fixes = Résultat

Le résultat permet d’établir le compte de résultat (ou compte de résultat par variabilité) qui trie les coûts par catégorie, montant et pourcentage. Voici un exemple de compte de résultat différentiel :

compte de resultat différentiel

 

 

 

 

 

 

Le résultat peut être positif ou négatif. Si il est positif c’est que l’entreprise réalise un bénéfice et dans le cas contraire, une perte.

L’analyse du résultat différentiel permet de trouver le taux de marge sur coût variable.

Calcul du taux de marge sur coût variable : (MSCV / CA ) x 100

 

      b) Le calcul du seuil de rentabilité (SR)

Le seuil de rentabilité est atteint lorsque la MSCV – coûts fixes = 0

Il faut donc que la marge sur coûts variables soit au moins égal aux coûts fixes pour que le seuil de rentabilité soit atteint.

Calcul du seuil de rentabilité à partir du compte de résultat différentiel : Coûts fixes / TMSCV = SR

Une fois le SR trouvé, il est possible de le basculer en vente minimum pour atteindre le seuil de rentabilité.

Calcul de la transformation du SR en SR en quantité (le nombre de ventes pour atteindre le SR) : SR / PVUHT = SR en quantité

exemple : Le SR d’une entreprise est de 350 000 €. Elle commercialise une formation au professionnel d’un montant de 500 € HT.

350 000 / 500 = 700 ventes minimum pour atteindre le seuil de rentabilité.